Au cours d’une des émissions diffusées sur France 2 « Toute une histoire » , le conjoint d’une malade d’Alzheimer fait part avec beaucoup de courage et de lucidité aux téléspectateurs d’un témoignage émouvant décrivant les dix années d’accompagnement passées avec son épouse atteinte par cette maladie. Pour nous donner une idée de la gravité de cette maladie, il emploie une métaphore éminemment suggestive, celle d’une rivière sans retour. Cela commence dans un premier temps par l’étape de l’aphasie, où la malade se trouve prise dans une course perpétuelle derrière les mots qu’elle ne trouve pas. Le conjoint malade d’Alzheimer passe ensuite par le stade de la praxie, à savoir la perte des habitudes pour s’habiller, et c’est là qu’elle commence à perdre son autonomie et à avoir besoin d’aide pour faire face à chaque situation.
L’étape suivante, celle l’agnosie, est encore plus grave parce que l’épouse en arrive à perdre le sens des visages, même des plus proches. Le conjoint de la malade d’Alzheimer va alors se résoudre à un moment donné à couvrir tous les miroirs de l’appartement, car quand elle se voyait dans le miroir, elle ne se reconnaissait pas, et, se croyant en présence d’une personne étrangère, elle se met à taper sur le miroir.
Mais ce qui cause le plus de désagrément pour le conjoint de la malade d’Alzheimer , c’est l’incontinence s’expliquant par le fait que le mental n’arrive plus à répondre aux besoins de la personne. Le conjoint de la malade continue à partager avec elle le même lit, mais il est obligé d’utiliser deux matelas séparés pour pouvoir s’adapter à ce problème d’incontinence. Mais pour les activités difficiles à assumer tout seul, l’époux fait appel à des aidants, des auxiliaires de vie. Mais pour l’essentiel, le mari aide le conjoint malade d’Alzheimer et cela fait partie des activités du quotidien.